Donnerstag, 22. August 2013

MP2013

Et hop! Marseille, la ville changeante est soudainement la Capitale Européenne de la Culture. Il y a quelques années que personne aurai imaginé Marseille dans cette position qui semble trop chichi pour une ville si bouleversée et inégale. 
"Marseille comme source d'inspiration? C'est une question sur laquelle je ne sais pas une réponse. Peut-être les "Non-Marseillais" pourraient réponde au moins partiellement. (...) Je suis né à Marseille. Cette ville ne m'inspire point; elle est ma base." (Gérard Guédiguian, Être fidèle)
Je n'ose pas juger à quel point Marseille se présente inspiratoire pour un Marseillais. Quant à moi je peux dire que la ville, après avoir accepté son pêle-mêle, on voit des jolis lieux cachés, et c'est ce caractère qui le rend intéressant. 
Regardant l'histoire il se trouvent beaucoup d'oeuvres d'art liés avec Marseille. Déjà la fondation de la ville a une certaine poésie. Protis, le marin phocéen, se mari avec Gyptis, la fille du chef des Celtes; un mariage de la mer avec la terre. Dans les centaines suivants le foyer est plutôt économique ou, comme pendant la peste au 18ème siècle, se réduit à la survie. Avec l'industrialisation la ville agrandit d'un coup, il faut des nouveaux projets nouveaux idéaux. Pendant la deuxième guerre mondiale, c'est le port transfère pour les réfugiés et prouve de cette façon une fois de plus son opposition à Paris qui s'est développé au cours du temps. Les derniers changements á Marseille d'une ville à problèmes à un lieu touristique et culturel sont éclatants. 
Emile Zola, fils d'un père italien et d'une mère française, a passé son enfance en Provence. Avec "Les Mystères de Marseille" il suit Dumas et Méry qui ont fondu la sphère littéraire de Marseille. Dans son roman feuilleton il traite des nouveautés pour construire un "roman historique et contemporain, avec son style naturaliste il donne un image de la société. A ce point il faut noter que Zola travaille au même temps à Therèse Raquin, le petit roman feuilleton est la principale source d'argent pour lui mais pas non plus des âneries. Après, beaucoup d'auteurs ont choisi Marseille comme lieu littéraire pour leurs livres, entre autres Walter Benjamin, Anna Seghers, Jean-Claude Izzo...
Mais aussi les milieux artistiques ont développés à Marseille. Au milieu du 19ème siècle, l'école de Marseille s'est fondé, bien après la séparation de l'école des Beaux Arts de Paris. En Provence, la peinture de paysages est le plus important. Les peintres comme Emile Loubon, Paul Cézanne et Adolphe Monticelli ont reconnu le potentiel et l'importance de la lumière qui joue le rôle majeur dans leurs dessins, combiné avec une application spéciale de la couleur. Ils opposent une identité régionale au centralisme politique partant de Paris. On trouve sur les panneaux des motifs répétitifs comme les collines des Aygalades ou les alentours de l'Estaque, un ancien village pêcheur au nord de la ville. Dans cet endroit manifique on trouve le chemin des peintres qui illustre la façon des artistes de voir le paysage, la douceur des courbes légères s'oppose au soleil brûlant. (Surtout si on le prend dans la chaleur de midi quand la lumière est le plus écrasant...) La perception des alentours est le grand sujet de la peinture. 
De l'autre côté les photographes donnent leur point de vue sur Marseille. Au début dominé par le style documentaire la photographie déplace son point d'intérêt sur l'approche artistique de l'industrialisation. Nombreux photographes appartenant à l'avant-garde comme Man Ray et Lázló Moholy-Nagy ont documenté le Pont transbordeur, un signe de la modernité. Il s'agit de montrer aussi le médium en occupant des perspectives nouvelles. 
Après un siècle bouleversé sur le plan politique (guerres mondiales), économique (mondialisation, chômage) et social (augmentation du crime) Marseille commence d'installer un ordre du public. Je ne sais pas à quel point la ville perd son caractère en se transformant; tout ce que je vois est l'affiche néon qui semble être partout. Le programme de Marseille-Provence 2013 (www.mp2013.fr) se separe dans trois phases: Welcoming the World - Open Sky - Land of a Thoudand Faces. Dans chaque période des expositions, concerts et autres événements ont lieu à Marseille, à Arles, à Aix-en-Provence... 
Quand j'étais à Marseille, c'était un peu le trou d'été, mais il y avait quand même des musées ouverts. Il faut dire, le MUCEM avec sa passerelle du Fort St Jean est très beau de l'extérieur et toutes les initiatives sont très engagées. Mais il reste l'impression que le grand nom de la Capitale Européenne de la Culture 2013 ne reste qu'un costume dans lequel la ville se déguise, comme si Marseille veut comme un petit enfant absolument imposer sa volonté dont la principale est la liberté. Marseille et son projet, c'est un bon début mais il faut du temps pour que la culture aristocratique (c'est à dire non de la rue) se mélange avec cet endroit changeant, pour qu'il fasse partie de son rythme. 



Und Schwups! Marseille, die sich ewig wandelnde Stadt ist europäische Kulturhauptstadt 2013. Vor einigen Jahren noch, hätte keiner auch nur gewagt sich vorzustellen, dass Marseille diese Position einnimmt, die zu chic für eine so ungleiche, bewegte Stadt scheint.
"Marseille als Inspirationsquelle? Das ist eine Frage, auf die ich keine Antwort weiß. Vielleicht könnten eher die "Nicht-Marseiller" Teilantworten darauf liefern. (...) Ich bin in Marseille geboren. Die Stadt inspiriert mich nicht; sie ist mein Fundament. (Gérard Guédiguian, (Ge)Treu sein)
Ich wage es nicht zu beurteilen, inwiefern Marseille sich als inspirierend für einen ihrer Bewohner erweist. Was jedoch mich angeht, so muss ich sagen, dass die Stadt - nachdem ich das Durcheinander akzeptiert habe - ihre schönen Ecken. Und dass diese Orte versteckt sind und man sie suchen muss macht sie nur umso interessanter. 
 Im Laufe der Geschichte findet man viele Kunstwerke die in irgendeiner Weise mit Marseille verbunden sind. Schon die Gründung der Stadt hat etwas poetisches. Protis, der Seemann,  heiratet Gyptis, Tochter des Oberhaupts der Kelten; eine Heirat vom Meer mit dem Land. In den folgenden Jahrhunderten liegt der Schwerpunkt eher in der Wirtschaft, oder wie während der Pest im 18. Jahrhundert geht es um das pure Überleben. Mit der Industrialisierung wächst die Stadt schnell, neue Projekte und Ideen werden geschaffen. Während des Zweiten Weltkriegs führt der Weg vieler Flüchtlinge auf dem Weg nach Spanien oder Amerika durch Marseille. So stellt die Stadt einmal mehr die Opposition zu Paris unter Beweis. Die noch andauernde Verwandlung Marseilles von einer Problemzone in eine kulturell anerkannte Stadt ist frappierend. 


Emile Zola, Sohn eines Italieners und einer Französin, hat seine Kindheit in der Provence verbracht. Mit seinen "Mystères de Marseille" folgt er Dumas und Méry, die die literarische Sphäre Marseilles begründet haben. In seinem Fortsetzungsroman verarbeitet er aktuelle Geschehnisse um einen "Historischen und zeitgenössischen Roman" zu konstruieren. Mit seinem naturalistischen Stil bildet er die Gesellschaft ab. An diesem Punkt muss man jedoch anmerken, dass Zola gleichzeitig und hauptsächlich an "Therèse Raquin" arbeitet. Der kleine Fortsetzungsroman dagegen ist mehr Geldquelle, wenn auch keine Schundliteratur. Danach haben viele wietere Autoren Marseille als literarischen Ort ausgesucht, unter anderem Walter Benjamin, Anna Seghers, Jean-Claude Izzo...
Auch das künstlerische Szene hat sich in Marseille entwickelt. Mitte des 19. Jahrhundert wurde die Ecole de Marseille gegründet, nach dem Bruch mit der Ecole des Baux Arts aus Paris. In der Provence ist die Landschaftsmalerei das Wichtigste. Maler wie Emile Loubon, Paul Cézanne und Adolphe Monticelli haben das Potential und die Wichtigkeit des Lichts erkannt, was sie mit einem speziellen Farbauftrag inszenieren. Sie stellen eine regionale Identität dem politischen Zentralismus, ausgehend von Paris entgegen. Auf den Gemälden finden sich bestimmte Motive wieder, wie zum Beispiel die Hügel der Aygalades oder die Umgebung von Estaque, einem ehemaligen Fischerdorf im Norden der Stadt. An diesem wunderschönen Ort befindet sich ein Weg der Maler (Chemin des peintres) der die Art der Künstler illustriert, wie sie die Landschaft wahrgenommen haben, die sanften Kurven gegenüber der brennenden Sonne. (Besonders wenn man dem Weg in der Mittagssonne folgt...) Die Wahrnehmung der Umgebung spielt die entscheidende Rolle in der Malerei. 
Die Photographen nehmen eine andere Sichtweise auf Marseille ein. Am Anfang noch vom dokumentarischen Stil dominiert verschiebt sich der Schwerpunkt der Photographie bald auf einen künstlerischen Ansatz der Industrialisierung. Viele Photographen, die zur Avantgarde gehören wie Man Ray, oder Làzlò Moholy Nagy, haben die Pont transbordeur dokumentiert, ein Symbol der Moderne. Es geht auch darum das Medium zu zeigen indem neue Perspektiven eingenommen werden.
Nach einem bewegten Jahrhundert in der politischen (2. Weltkrieg), wirtschaftlichen (Globalisierung und Arbeitslosigkeit) und gesellschaftlichen (mehr Gewalt) Sphäre, fängt  Marseille an eine öffentliche Ordnung zu installieren. Ich kann nicht sagen, inwiefern die Stadt ihren Charakter aufgeben muss für diese Veränderung; alles was ich sehen kann ist dieses neonpinke Plakat, das mich von überall anspringt. Das Programm Marseille Provence 2013 (www.mp2013.fr) ist in drei Phasen unterteilt worden: Welcoming the World - Open Sky - Land of a Thousand Faces. In jeder Zeitspanne finden Ausstellungen, Konzerte und andere Events in Marseille, Arles, Aix-en-Provence statt. 
Ich habe leider ein wenig das Sommerloch getroffen, als ich in Marseille war, trotzdem waren natürlich die Museen geöffnet. man muss schon sagen, das MUCEM mit seinem Übergang zur Fort St Jean ist von außen spektakulär und alle Initiativen sind sehr engagiert. Aber der Eindruck bleibt, dass der große Name Europäische Kulturhauptstadt 2013 nur ein Kostüm ist, in dem sich die Stadt verkleidet. Als ob Marseille, wie ein kleines Kind, immer noch seinen Kopf durchsetzten wollte, am wichtigsten natürlich die Freiheit. Marseille und das Projekt ist ein guter Anfang, aber es braucht noch Zeit bis die akademische Kunst (also keine Straßenkunst) sich mit diesem wechselhaften Ort vermischt, bis sie Teil des Rhythmus wird. 

Montag, 19. August 2013

Marseille et la mer

Marseille est située à la Méditerranée et dispose d'un grand port. J'espère jusque là, tous ont suivi les cours de géographie. Quand on regarde l'eau d'une des collines de la ville en sentant la brise salée il paraît évident que Marseille et la Méditerranée sont liées d'une relation réciproque.
Marseille est au même temps située en France, où elle a toujours occupé une rôle spéciale. Comme la ville la plus vielle du pays elle s'est toujours prononcé contre Paris, elle a toujours conservé son autonomie et comme ça, elle a développé un caractère révolutionnaire.
Ce que la France et Marseille ont en commun, c'est l'arôme des baguettes fraîches qui s'étend à partir des Boulangeries le matin, et les Cafés aux coins des rues. Mais la vie á Marseille n'est pas française et point parisienne. Pour cela, la ville est trop agitée, bordélique, changeante.
La grande concurrence entre Paris et Marseille se retrouve aussi dans le foot. Pour Christian Brumberger la "mauvaise réputation" comme "traînée rebelle, cosmopolite et autonome" se reflète dans le club Olympique Marseille (OM). Bien que l'équipe rassemble des gens très différents et que les stars sont le plus souvent souvent étrangers, le comportement des spectateurs témoigne "d'un sentiment d'amertume et un d'une forte conscience pour une identité extraordinaire." Il ne faut que s'habiller du tricot bleu et toute de suite on fait partie du mouvement.
" Ils portaient des tricots en les couleurs d'OM, sur lesquels quelques-uns ont écrit: Parisiens dégagez, restez chez vous! (...) Depuis que les "Bobos" (Bourgeois-Bohèmien) parisiens font monter les loyers de la ville, il est devenue un mouvement de masse, dans lequel les peurs et la frustration des Marseillais se cristallisaient. Ils croyaient que leur ville perdrait son âme en se changeant, en s'ouvrant vers le nord, (...) leur ville (...) qui s'est nourrie et imbibée depuis 2000 ans du sud."(Cedric Fabre, "Marseille et Paris") 
Le meilleur lieu pour vivre cette proximité du sud au marché oriental. Là, on sent "Marseille vibrer sous la langue" d'après Izzo, pour ainsi dire la vraie identité. Tout le long de la Rue Longue des Capucins s'enfilent les commerçants qui vantent leurs légumes, poissons, viandes, herbes fraiches et fruits. On sente ici "tous les ports de la Méditerranée"
Ce marché m'a fait surtout pensé à Istanbul, tout aussi un creuset des cultures. Au milieu du grouillement, il est quasi impossible de dire sur quel littoral de la mer on se trouve. On pourrait alors dire que Marseille déprend de l'orient, Marseille comme "Porte à l'Orient" (Izzo), "Ville du sud"(Tournier).
Au même temps la mer représente non seulement la liaison au sud mais aussi au nord et au reste du monde. Particulièrement à la ville jumelée, Hambourg, d'un port à l'autre une relation s'installait.
Avec la fin de la colonisation l'économie marseillaise s'effondrait, qui consistait jusque là en transbordement des biens importés. Après un temps ou le port était le synonyme pour chômage et désespérance le projet "Euroméditerranée" était lancé dans les années 90, avec le but d'approcher Marseille au nord et donner de nouvelle énergie économique.
La Joliette dont les "grues et échafaudages semblent s'agripper au ciel" (Izzo) était transformée en un quartier de béton et vitres, qui me rappelle la "Hafencity" à Hambourg. Et pourtant je vois plus des croisières que des portes-conteneurs ce qui indique qu'Hambourg et Marseille n'ont pas beaucoup en commun - excepté leur situation géographique.
Pour Jean-Claude Izzo la Méditerranée signifie "notre chance et destin". Et réellement je pense sentir les remous partant de l'eau, elle revendique, elle donne, elle détermine la direction. Essayer de la maitriser serait du temps perdu et surtout correspondant au caractère de Marseille.











Marseille liegt am Mittelmeer und hat einen großen Hafen. Ich hoffe, dass soweit alle im Geografieunterricht aufgepasst haben. Wenn man von einem der Hügel der Stadt das Wasser betrachtet und die salzige Brise spürt, ist es ganz offensichtlich, dass Marseille und die Méditerranée eine wechselseitig verwobene Beziehung führen.
Marseille liegt aber auch in Frankreich, wo es schon immer eine besondere Rolle eingenommen hat. Als älteste Stadt des Landes hat sie sich immer gegen Paris gestellt, auf ihre Eigenständigkeit bestanden und so einen rebellischen Charakter entwickelt.
Was Marseille und Frankreich gemein haben, ist der Duft der frischen Baguettes, der am Morgen aus den Boulangerien strömt und die Cafés an den Straßenecken. Aber das Leben in Marseille fühlt sich nicht französisch an, geschweige denn pariserisch. Die Stadt ist einfach viel zu aufgewühlt, schludrig, wandelbar.
Die große Konkurrenz zwischen Paris und Marseille findet sich auch im Fußball wieder. Für Christian Brumberger repräsentiert der Verein Olympique Marseille (OM) Marseilles "schlechten Ruf" als "rebellisches, kosmopolitisches und autonomes Flittchen". Trotzdem alle so unterschiedlich sind, und die Stars meist ausländisch, zeugt das Verhalten der Fans im Stadion "von einem Gefühl der Verbitterung und dem starken Bewusstsein für eine besondere Identität". Man braucht nur das hellblaue Trikot überzustreifen, schon gehört man dazu und ist Teil einer Bewegung.
"Sie trugen Trikots in den OM-Farben, auf die einige mit Filzstift geschrieben hatten: "Pariser raus, bleibt zuhaus!" (...) Seit die Pariser "Bobos"(Bourgeois-Bohèmien) die Mieten in der Stadt in die Höhe trieben, war es zu einer Massenbewegung geworden, in der sich die Ängste und Frustration der Marseiller kristallisierten, die glaubten, ihre Stadt würde, in dem sie sich verändert und dem Norden öffnet, ihre Seele verlieren, (...) ihre Stadt (...) die sich seit mehr als 2000 Jahren vom Süden ernährt und getränkt hatte." (Cedric Fabre, "Marseille und Paris")
Am besten erlebt man diese Nähe zum Süden auf dem Orientmarkt. Dort spürt man laut Izzo "wie Marseille unter der Zunge vibriert", die wahre Identität sozusagen.
Die ganze Rue Longe des Capucins entlang stehen Stände voller Gemüse, Fisch, Fleisch, frischen Kräutern und Obst, die von den Händlern angepriesen werden. Hier riecht man "alle Häfen des Mittelmeeres" Mich hat dieser Markt vor allem an Istanbul erinnert, ebenso ein Schmelztiegel der Kulturen. Wenn man mitten im Gewühl steht, ist es quasi nicht auszumachen auf welchem Ufer des Meeres man sich befindet. Marseille als "Tor zum Orient" (Izzo),  "Stadt des Südens" (Tournier) dessen Meer sich gen Süden richtet.
Gleichzeitig stellt es auch die Verbindung zum Rest der Welt dar. Namentlich zur Partnerstadt Hamburg, von Hafen zu Hafen eine Beziehung pflegend.
Mit dem Ende der Kolonialisierung ist Marseilles Wirtschaft eingebrochen, die im Großteil aus dem Umschlag von Import ware bestand. Nach einer Zeit, in der der Hafen Synonym für Arbeits- und Hoffnungslosigkeit war, wurde in den 90er Jahren das Projekt "Euroméditerranée" lanciert, dass der Wirtschaft neuen Schwung geben und die Stadt dem Norden näher bringen sollte. Die Joliette, dessen "Kräne und Gerüste sich dem Himmel entgegen zu strecken scheinen" (Izzo) wurde verwandelt in ein Viertel aus Beton und Glas, das mich stark an Hamburgs Hafencity erinnert. Dennoch sehe ich mehr Kreuzfahrer als Containerschiffe, was ich als Indiz deute, dass Hamburg und Marseille außer der geografischen Situation nicht viel gemeinsam haben.
Für Jean-Claude Izzo bedeutet das Mittelmeer "unser Glück und Schicksal". Und tatsächlich meine ich den vom Meer ausgehenden Sog zu spüren, das Meer fordert, gibt, bestimmt die Richtung. zu versuchen es zu bezwingen wäre verlorene Zeit und würde vor allem nicht dem Charakter von Marseille entsprechen.

Mittwoch, 14. August 2013

La tempête - Der Sturm

Marseille et le temps - depuis la nuit dernière je sais que c'est particulier.
Un jour á Marseille commence très timidement, presque innocent.
"La ville ce matin, était transparente. Rose et bleue, dans l'air immobile. Chaud déjà, mais pas encore poisseux. Marseille respirait sa lumière." (Solea, J.-C. Izzo, p. 82)
C'est vrai, les matins ici sont jolis, quand les soleil se lève, les maisons semblent douces, touchées par les premiers rayons du soleil. Cette lumière unique de son genre suscite un sentiment dans moi que je n'ai pas connu avant. Comme Izzo le décrit:
"On ne comprendra jamais Marseille si l'on est indifférent á sa lumière. Ici, elle est palpable." (p. 57) 
Spécialement au bord de la mer, la lumière est merveilleuse. C'est dans ce moment qu'on comprend qu'elle n'est pas ordinaire, qu'elle est essentielle pour l'ensemble de la ville, de la mer, des hommes.
Le temps passe, et le soleil monte vers son niveau maximum. A midi, les formes sont nettes et absolues, la ville ne consiste qu'en ombre noir et en murs blancs éclatants.
"Jusqu'à midi. Après, le soleil écrasait tout, quelques heures. L'ombre comme la lumière. La ville devenait opaque. Blanche. C'était à ce moment que Marseille se parfumait d'anis."(p. 82)
 Pendant l'après-midi le ciel se couvre de nuages et l'humidité augmente, on commence d'être méfiants.
"Il y a un moment que le ciel était d'un bleu vivant, maintenant il est blanc, d'un blanc pâle, mais plus éblouissant que le soleil disparu avant, une surface blême (...)" (Jean Echenoz, Marseille bebt)
Le petit chemin au bar pour l'apéritif devient insupportable, pas le minuscule mouvement de l'air lourde.
Pourtant à Marseille on le connait, le fameux Mistral, ce vent qui souffle pendant "trois, six ou neuf jours" (Zolma, Hotel Mistral)
Dans ces périodes on apercevait les personnes dans la rue avec des "visages tordus du Mistral" (Anna Seghers, Transit) allants le plus vite possible d'un point à l'autre.

Cependant jusqu'au soir, l'air semble se comprimer de plus en plus. Et même le cinema open-air au Fort St Jean où je voulais aller est transféré dans l'auditorium climatisé (qu'il fait froid!) du MUCEM.
Dans ce moment je cois comprendre à quel point le temps est particulier à Marseille. La conclusion définitive arrive pendant la nuit, vers quatre heures du matin. On orage énorme passe au dessus de la ville avec des flèches immédiatement suivies par le tonnerre. On dirait que le ciel exploserait sur les têtes, quand au même instant la plue tombe en déluge. Et là, je l'entends enfin, le Mistral. Celui qui fait geler les gens pendant l'hiver en échange il apporte de la fraicheur pendant les mois chauds d'été.
l'autre matin tout est comme avant. Ce qui est resté de la tempête ce sont un souffle frais et évidemment le Mistral pour quelques jours.
"Avant-hier il faisait brumeux. Gris et laid comme chez vous. Le Mistral nous a rapporté le ciel, mais il nous fait payer pour cela. Nous devons encore souffrir un peu." (Zolma, Hotel Mistral)
Le temps de Marseille, imprévisible pour les étrangers comme moi. Egalement, il est encore un miroir de la ville, de ses nombreuses facettes. Le dernier mot est réservé pour Izzo, qui adore sa ville dans toutes les états.
"Marseille, c'est la ville de la lumière et du vent."
Que c'est vrai!





Das Wetter und Marseille - seit gestern nacht weiß ich um die besonderen Umstände dieser Beziehung.
Ein Tag fängt schüchtern an, fast unschuldig.
"Die Stadt war transparent an diesem Morgen. Rosa und blau, in der regungslosen Luft. Es war schon warm, aber noch nicht klebrig. Marseille atmete ihr Licht ein." (Izzo, Solea, S. 82)
Das ist wirklich wahr, morgens ist es so schön hier. Die Sonne geht auf, die Häuser scheinen weich, mit einer sanften Berührung der Sonnenstrahlen aus dem Schlaf erweckt. Dieses einzigartige Licht ruft ein mir bisher unbekanntes Gefühl hervor. Izzo beschreibt das folgendermaßen:
"Man kann Marseille nicht verstehen, wenn das Licht unwichtig erscheint. An diesem Ort ist es fühlbar." (S. 57)
Besonders am Meer ist das Licht wundervoll. Wenn man es sieht begreift man, was für eine entscheidende Rolle es für die Gesamtheit der Stadt, ihrer Bewohner und das Meer spielt.
Die Zeit vergeht und die Sonne wandert ihrem Höhepunkt entgegen. Um zwölf Uhr mittags sind die Konturen scharf und absolut, die Stadt besteht ausschließlich aus schwarzen Schatten und blendend weißen Mauern.
"Bis zum Mittag. Danach zerstört die Sonne alles, mehrere Stunden lang. Den Schatten ebenso wie das Licht. Die Stadt wird undurchdringlich. Weiß. Genau in diesem Moment parfümiert sich Marseille mit Anis." (S. 82)
Während des Nachmittags bezieht sich der Himmel und die Feuchtigkeit wird stärker, man fängt an misstrauisch zu sein.
"Eben noch lebhaft blau, ist der Himmel jetzt weiß, von einem matten Weiß, aber blendender als die verschwundene Sonne zuvor, eine fahle Fläche (...) (Jean Echenoz, Marseille bebt)
Der kleinste Weg ist unerträglich, selbst wenn er zur Bar für den Aperitif führt, die Luft bewegt sich nicht einen Millimeter.
Dabei kennt man das doch sehr gut in Marseille, den berühmten Mistral, der "drei sechs oder neun Tage" (Zolma, Hotel Mistral) die Stadt durchwirbelt. In dieser zeit sieht man die Menschen mit "mistralverzerrten Gesichtern" (Anna Seghers, Transit) durch die Straßen hetzten.

Bis zum Abend jedoch scheint sich die Luft noch stärker zu verdichten. Und selbst das Freiluftkino im Fort St Jean, das ich besuchen wollte, wird in die klimatisierte Aula (viel zu kalt!) des MUCEM verlegt. Da begreife ich so langsam, zu welchen Grad das Wetter einzigartig ist in Marseille. Die definitive Bestätigung erreicht mich in der Nacht, gegen vier Uhr morgens. Ein tosendes Gewitter bricht über die Stadt herein, den Blitzen folgt auf die Sekunde ein ohrenbetäubender Donner. Man könnte meinen, dass der Himmel über der Stadt zusammenbricht, der Regen gießt in Strömen. Und da ist er endlich: der Mistral. Er, der im Winter alle zu Eiszapfen erstarren lässt und in den heißen Sommermonaten für eine frische Brise sorgt.
Am nächsten Morgen ist alles wie vorher, nur eine leichte Frische ist vom Unwetter geblieben. Und natürlich für einige Tage der Mistral.
"Vorgestern war es diesig. Grau und hässlich wie bei euch. Der Mistral hat uns den Himmel zurückgebracht, aber er lässt uns dafür bezahlen. Wir werden noch etwas leiden müssen." (Zolma, Hotel Mistral)
Das Wetter in Marseille ist unvorhersehbar für Ausländer wie mich. Gleichzeitig ist es auch ein Spiegel der Stadt, der ihre vielen Facetten reflektiert. Das letzte Wort gilt Izzo, der seine Stadt in jedem Zustand liebt.
"Marseille ist die Stadt des Lichts und des Windes." 
Wie wahr!