Mittwoch, 14. August 2013

La tempête - Der Sturm

Marseille et le temps - depuis la nuit dernière je sais que c'est particulier.
Un jour á Marseille commence très timidement, presque innocent.
"La ville ce matin, était transparente. Rose et bleue, dans l'air immobile. Chaud déjà, mais pas encore poisseux. Marseille respirait sa lumière." (Solea, J.-C. Izzo, p. 82)
C'est vrai, les matins ici sont jolis, quand les soleil se lève, les maisons semblent douces, touchées par les premiers rayons du soleil. Cette lumière unique de son genre suscite un sentiment dans moi que je n'ai pas connu avant. Comme Izzo le décrit:
"On ne comprendra jamais Marseille si l'on est indifférent á sa lumière. Ici, elle est palpable." (p. 57) 
Spécialement au bord de la mer, la lumière est merveilleuse. C'est dans ce moment qu'on comprend qu'elle n'est pas ordinaire, qu'elle est essentielle pour l'ensemble de la ville, de la mer, des hommes.
Le temps passe, et le soleil monte vers son niveau maximum. A midi, les formes sont nettes et absolues, la ville ne consiste qu'en ombre noir et en murs blancs éclatants.
"Jusqu'à midi. Après, le soleil écrasait tout, quelques heures. L'ombre comme la lumière. La ville devenait opaque. Blanche. C'était à ce moment que Marseille se parfumait d'anis."(p. 82)
 Pendant l'après-midi le ciel se couvre de nuages et l'humidité augmente, on commence d'être méfiants.
"Il y a un moment que le ciel était d'un bleu vivant, maintenant il est blanc, d'un blanc pâle, mais plus éblouissant que le soleil disparu avant, une surface blême (...)" (Jean Echenoz, Marseille bebt)
Le petit chemin au bar pour l'apéritif devient insupportable, pas le minuscule mouvement de l'air lourde.
Pourtant à Marseille on le connait, le fameux Mistral, ce vent qui souffle pendant "trois, six ou neuf jours" (Zolma, Hotel Mistral)
Dans ces périodes on apercevait les personnes dans la rue avec des "visages tordus du Mistral" (Anna Seghers, Transit) allants le plus vite possible d'un point à l'autre.

Cependant jusqu'au soir, l'air semble se comprimer de plus en plus. Et même le cinema open-air au Fort St Jean où je voulais aller est transféré dans l'auditorium climatisé (qu'il fait froid!) du MUCEM.
Dans ce moment je cois comprendre à quel point le temps est particulier à Marseille. La conclusion définitive arrive pendant la nuit, vers quatre heures du matin. On orage énorme passe au dessus de la ville avec des flèches immédiatement suivies par le tonnerre. On dirait que le ciel exploserait sur les têtes, quand au même instant la plue tombe en déluge. Et là, je l'entends enfin, le Mistral. Celui qui fait geler les gens pendant l'hiver en échange il apporte de la fraicheur pendant les mois chauds d'été.
l'autre matin tout est comme avant. Ce qui est resté de la tempête ce sont un souffle frais et évidemment le Mistral pour quelques jours.
"Avant-hier il faisait brumeux. Gris et laid comme chez vous. Le Mistral nous a rapporté le ciel, mais il nous fait payer pour cela. Nous devons encore souffrir un peu." (Zolma, Hotel Mistral)
Le temps de Marseille, imprévisible pour les étrangers comme moi. Egalement, il est encore un miroir de la ville, de ses nombreuses facettes. Le dernier mot est réservé pour Izzo, qui adore sa ville dans toutes les états.
"Marseille, c'est la ville de la lumière et du vent."
Que c'est vrai!





Das Wetter und Marseille - seit gestern nacht weiß ich um die besonderen Umstände dieser Beziehung.
Ein Tag fängt schüchtern an, fast unschuldig.
"Die Stadt war transparent an diesem Morgen. Rosa und blau, in der regungslosen Luft. Es war schon warm, aber noch nicht klebrig. Marseille atmete ihr Licht ein." (Izzo, Solea, S. 82)
Das ist wirklich wahr, morgens ist es so schön hier. Die Sonne geht auf, die Häuser scheinen weich, mit einer sanften Berührung der Sonnenstrahlen aus dem Schlaf erweckt. Dieses einzigartige Licht ruft ein mir bisher unbekanntes Gefühl hervor. Izzo beschreibt das folgendermaßen:
"Man kann Marseille nicht verstehen, wenn das Licht unwichtig erscheint. An diesem Ort ist es fühlbar." (S. 57)
Besonders am Meer ist das Licht wundervoll. Wenn man es sieht begreift man, was für eine entscheidende Rolle es für die Gesamtheit der Stadt, ihrer Bewohner und das Meer spielt.
Die Zeit vergeht und die Sonne wandert ihrem Höhepunkt entgegen. Um zwölf Uhr mittags sind die Konturen scharf und absolut, die Stadt besteht ausschließlich aus schwarzen Schatten und blendend weißen Mauern.
"Bis zum Mittag. Danach zerstört die Sonne alles, mehrere Stunden lang. Den Schatten ebenso wie das Licht. Die Stadt wird undurchdringlich. Weiß. Genau in diesem Moment parfümiert sich Marseille mit Anis." (S. 82)
Während des Nachmittags bezieht sich der Himmel und die Feuchtigkeit wird stärker, man fängt an misstrauisch zu sein.
"Eben noch lebhaft blau, ist der Himmel jetzt weiß, von einem matten Weiß, aber blendender als die verschwundene Sonne zuvor, eine fahle Fläche (...) (Jean Echenoz, Marseille bebt)
Der kleinste Weg ist unerträglich, selbst wenn er zur Bar für den Aperitif führt, die Luft bewegt sich nicht einen Millimeter.
Dabei kennt man das doch sehr gut in Marseille, den berühmten Mistral, der "drei sechs oder neun Tage" (Zolma, Hotel Mistral) die Stadt durchwirbelt. In dieser zeit sieht man die Menschen mit "mistralverzerrten Gesichtern" (Anna Seghers, Transit) durch die Straßen hetzten.

Bis zum Abend jedoch scheint sich die Luft noch stärker zu verdichten. Und selbst das Freiluftkino im Fort St Jean, das ich besuchen wollte, wird in die klimatisierte Aula (viel zu kalt!) des MUCEM verlegt. Da begreife ich so langsam, zu welchen Grad das Wetter einzigartig ist in Marseille. Die definitive Bestätigung erreicht mich in der Nacht, gegen vier Uhr morgens. Ein tosendes Gewitter bricht über die Stadt herein, den Blitzen folgt auf die Sekunde ein ohrenbetäubender Donner. Man könnte meinen, dass der Himmel über der Stadt zusammenbricht, der Regen gießt in Strömen. Und da ist er endlich: der Mistral. Er, der im Winter alle zu Eiszapfen erstarren lässt und in den heißen Sommermonaten für eine frische Brise sorgt.
Am nächsten Morgen ist alles wie vorher, nur eine leichte Frische ist vom Unwetter geblieben. Und natürlich für einige Tage der Mistral.
"Vorgestern war es diesig. Grau und hässlich wie bei euch. Der Mistral hat uns den Himmel zurückgebracht, aber er lässt uns dafür bezahlen. Wir werden noch etwas leiden müssen." (Zolma, Hotel Mistral)
Das Wetter in Marseille ist unvorhersehbar für Ausländer wie mich. Gleichzeitig ist es auch ein Spiegel der Stadt, der ihre vielen Facetten reflektiert. Das letzte Wort gilt Izzo, der seine Stadt in jedem Zustand liebt.
"Marseille ist die Stadt des Lichts und des Windes." 
Wie wahr!

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